Rêves acidulés
Mélanie Dornier
Entrer dans un univers à la cassure de la réalité, où une intimité et une relation à la nature se dessinent. La notion de trace et de ce que nous laissons ont été explorés sous deux angles différents. Dans cet univers onirique, deux types de photographies dialoguent.
Une conversation s’opère entre l’image et sa matérialité, le vivant et son déclin, l’enfance et son identité. Les deux séries nous emmènent dans un monde où la luxuriance de la nature côtoie le déclin.
Entre bizarre et étrange, nous entrons dans une errance personnelle, des personnages évoluent devant nos yeux dans un mode de l’entre-deux.
Les deux projets exposés sont:
-Miroir de Poudre Magique - 2017-2020
Le conte commence là. Un jour sur les traces du passé, je trouve un déguisement d’enfant. Cette découverte m’indique qu’il est temps de tourner l’appareil. La robe bleue prend forme, elle incarne le personnage qui vient raconter l’histoire du soir. Une complicité mère-fille nous guide entre rêve et réalité. Le manoir en déclin devient le terrain de jeu de l’expérimentation et le bouillonnement intérieur s’apaise dans la nature qui nous entoure.
Le jeu prend place et les scènes nous plongent dans une galaxie personnelle où le passé revit et les éléments rythment nos gestes.
MIROIR DE POUDRE MAGIQUE est une série intime où à travers une fiction on questionne la relation au temps qui passe.
- L’empreinte de l’oubli - 2020
Laissez son empreinte, sa trace sous le soleil…Le bleu prusse illumine les matériaux usés leur donnant une seconde vie. Le photogramme nous laisse un témoignage de ce qui a existé en y questionnant sa matérialité. Des images raisonnent, s’ assemblent, se collent et se cousent. Comme laissant une trace, l’écrit est omniprésent par les matériaux utilisés et les message imprimés. Un dialogue par le choix des images se construit entre personnage et nature.
La technique ancienne utilisée de photogramme est le cyanotype.